5 astuces pour stimuler l’intellect de vos enfants !

On court, on court toute la sainte journée, entre le boulot, la logistique domestique, les devoirs et autres obligations parentales. Avec parfois le sentiment de ne pas avoir assez de minutes dans une journée pour accomplir l’ensemble des tâches requises. Le temps que l’on aimerait consacrer aux enfants, et plus particulièrement à leur épanouissement personnel, peut nous sembler insuffisant, surtout en matière d’apprentissage. Avouons-le, le stress parental est une réalité. Mais si certains reportent la faute sur les agendas trop chargés, il est possible de nuancer et d’adopter un point de vue plus positif, en considérant la volonté de bien faire des parents dans une routine qui les dépasse. L’enfer est pavé de bonnes intentions !

Une préoccupation majeure de parents, et de grands-parents, n’est-elle pas d’offrir à son.es enfant. s les outils et les connaissances nécessaires pour les aider au mieux à s’épanouir dans un avenir imprévisible ?

Nous ne sommes pas tous nés pédagogues et nul n’a le pouvoir de prédire l’avenir, mais, en tant que parents, nous aimons encourager nos enfants à développer des compétences non techniques qui leur seront essentielles pour vivre une vie heureuse au XXIe siècle.

Des études sur le développement du cerveau menées par des experts de l’enfance chez Scholastic ont montré que l’essentiel des compétences non techniques de résolution de problèmes et de pensée latérale se développe dans le cerveau de nos enfants entre l’âge de 1 et 8 ans. Il en résulte qu’en tant que parents, nous ne disposons que d’un nombre limité d’opportunités pour offrir à nos enfants le meilleur départ possible dans la vie.

Si, comme les études semblent l’indiquer, la petite enfance a une grande influence sur le succès futur d’un enfant, pourquoi ne pas appliquer ces préceptes au jour le jour ? 

Astuce n° 1 : la musique décuple les capacités cérébrales

« J’apprendrai aux enfants la musique, la physique et la philosophie ; mais surtout la musique, car les structures de la musique et de tous les arts sont les clés de l’apprentissage. »
— Platon

Nous connaissons pour la plupart l’ « effet Mozart », soit l’idée selon laquelle l’intelligence peut être augmentée en écoutant les compositions du grand musicien. Il s’avère malheureusement que cette théorie n’est pas imparable et, selon le docteur Gwen Dewar, il n’existe aucune preuve concrète qu’écouter de la musique peut vous rendre plus intelligent à long terme.

Les experts s’accordent en revanche sur le fait que faire de la musique, que ce soit avec des jouets ou en prenant des leçons, peut influencer positivement le développement cérébral.

La musique favorise les esprits curieux, d’ailleurs, le respecté site internet Parenting Science soutient que la formation musicale contribue bien à améliorer l’activité et le volume cérébral.

Si la plupart d’entre nous ressentent instinctivement que les enfants qui font de la musique ont un QI plus élevé que ceux qui n’en font pas, c’est parce que c’est basé sur des faits scientifiques !

La prochaine fois que vous vous surprenez à décourager l’utilisation de jouets musicaux parce que vous les estimez « trop bruyants » ou « inutiles » au quotidien, pensez aux bienfaits qu’ils pourraient avoir sur l’éveil et sur le développement de vos enfants. N’oubliez pas non plus le bonus amusement que ces jouets procurent ! Les enfants de tout âge adorent les expériences musicales, qui leur permettent de créer, ainsi que de voir leurs œuvres personnelles considérées.

En donnant à vos enfants la possibilité de pratiquer la musique au travers de jeux ou de leçons, vous augmentez vos chances d’améliorer des comportements d’apprentissage positifs tels que :

  • la mémoire
  • la concentration
  • la psychomotricité
  • la reconnaissance des formes
  • la confiance en soi
 

Encourager l’exposition à la musique sous toutes ses formes, que ce soit par le chant, la danse ou la pratique d’un instrument constitue le premier conseil pour développer des compétences de base, dont il aura besoin tout au long de sa vie !

Astuce n°2 : lisez avec vos enfants, ne leur faites pas la lecture

« C’est sur les genoux de leurs parents que les enfants deviennent des lecteurs. »
– Émilie Buchwald.

Vous pensez que faire la lecture à un nouveau-né est étrange ? Détrompez-vous ! Des études montrent que même les bébés peuvent percevoir les rythmes, les tons et les inflexions de votre voix quand vous lisez. Cette reconnaissance de la cadence de la parole constitue une solide fondation du développement du langage chez l’enfant.

Pour Mem Fox, un partisan de la lecture pour les enfants en bas âge reconnu mondialement, « Les enfants doivent entendre mille histoires avant de pouvoir commencer à apprendre à lire ». Il faut donc commencer dès maintenant !

Mais rappelez-vous que l’apprentissage est actif, et non passif. Ne vous contentez donc pas de faire la lecture à vos enfants, lisez avec eux. Encouragez la participation active et amusez-vous avec les histoires que vous racontez. Prenez une voix ridicule, soyez bruyant, faites des jeux de mains et appréciez les éléments de rime, de rythme et de répétition.

Repérez les initiales de votre prénom et celui de vos enfants, laissez-les finir les phrases dans les histoires qu’ils connaissent et demandez-leur ce qu’il se passe dans ces histoires pour tester leur compréhension et leur mémoire.

Faites-en sorte que la lecture reste quelque chose de léger et d’amusant, qu’elle ne soit pas considérée comme une corvée ou un travail obligatoire. Lire des livres que vous et vos enfants appréciez peut vous permettre de nouer des liens plus forts avec eux.

Mais les bienfaits de la lecture que vous faites à vos enfants vont bien au-delà d’une expérience partagée de rapprochement. Une étude de l’Institut d’Economie Appliquée et d’Etude Sociale de Melbourne prouve qu’un lien existe entre la lecture faite à un enfant et son développement.

Lire des livres avec vos enfants permettra de :

  • de créer une motivation intrinsèque et une disposition à acquérir des connaissances
  • de stimuler l’imagination et la créativité
  • d’étendre le vocabulaire et d’améliorer les compétences de communication

Faire la lecture à vos bébés est une preuve d’amour. Les parents qui lisent à leurs jeunes enfants initient directement un gout pour les livres et la lecture, qui subsistera pour le reste de leur vie.

Astuce n°3 : laissez-les s’ennuyer

“L’imagination est plus importante que le savoir”
– Albert Einstein.

Pensez à votre façon de réagir quand vos enfants vous annoncent qu’ils s’ennuient. Vous sentez-vous sous pression ? Responsable ? Coupable ? Est-ce que vous vous empressez de les mettre devant un écran ou de leur donner une activité bien structurée ? Eh bien il s’avère que ces solutions à leur ennui pourraient être contre-productives.
La vie est faite de temps libres n’est-ce pas ? Adultes, nous avons appris à gérer notre temps. Nos enfants doivent avoir la possibilité d’apprendre à faire de même. Une multitude de grands penseurs, artistes et écrivains, y compris l’auteure Meera Syal, estiment que l’ennui est l’essence de la vie créative des enfants.
Le docteur Michael Ungar, un thérapeute familial, est du même avis. Pour lui, l’ennui est une part importante du développement des enfants, car cela leur offre la liberté et l’espace nécessaire pour se servir de leur imagination et devenir des esprits créatifs.
L’un de nos nombreux rôles en tant que parents est de développer l’intelligence et les capacités d’adaptation de nos enfants, alors ne vous sentez pas coupables ! Il est tout à fait sain de mettre vos enfants au défi de ne rien faire pendant un petit moment.
Organiser des temps libres pour jouer, sans qu’ils soient devant un écran, crée un environnement où les enfants peuvent :

  • explorer ce qui les intéresse
  • prendre des initiatives
  • laisser leurs pensées guider des jeux imaginatifs
  • renforcer leurs liens avec leurs frères et sœurs ou leurs amis
  • favoriser l’indépendance en leurs théories sur le monde

Pour les enfants habitués à être constamment stimulés, se divertir tout seul, sans l’aide d’un appareil interactif ou d’un parent, peut au début, s’avérer difficile. Vous devez résister à votre volonté de superviser, car ce temps libre permettra à vos enfants d’être eux-mêmes surpris par leurs propres ressources d’imagination et de créativité.

Astuce n°4 : procurez-leur un environnement émotionnellement stable

« L’un des plus grands indicateurs de réussite académique est la stabilité émotionnelle du domicile. » — John Medina.

Une étude australienne explique que « la qualité de l’environnement d’apprentissage au sein du domicile lors des trois premières années de la vie d’un enfant influence le développement intellectuel de 4 à 5 ans, mais aussi la réussite à l’école et après». Quand les enfants se sentent en sécurité, ils ont davantage envie d’apprendre.

Des études menées par la Johns Hopkins School of Education [1] ont montré que les enfants élevés dans des environnements stressants souffrent le plus d’anxiété, ce qui peut réduire considérablement leur capacité à traiter les informations. Moins stressés, les enfants sont plus ouverts à l’exploration, l’expérimentation et l’apprentissage du monde dans lequel ils vivent.

Les enfants sont extrêmement sensibles aux situations émotionnelles, alors la prochaine fois que vous êtes sur le point de vous disputer avec votre partenaire ou un membre de votre famille, essayer de ne pas le faire devant vos enfants, mais plutôt là où ils ne peuvent ni vous voir ni vous entendre.

Le stress émotionnel ne vient toutefois pas uniquement des disputes entre les parents, il peut aussi être provoqué par des situations difficiles à éviter comme l’arrivée d’un nouveau petit frère ou d’une nouvelle petite sœur, un déménagement, un changement d’école ou le décès d’un grand-parent.

Pour être sûr que la capacité d’apprentissage de vos enfants n’en pâtisse pas, il est important qu’en période de stress émotionnel, vous fassiez ces petites choses:

  • rassurer les enfants sur l’amour que vous leur portez grâce à des contacts physiques.
  • expliquez-leur la situation afin qu’ils puissent la comprendre.
  • essayer de limiter les changements au sein de leurs environnements et de leurs routines.
  • redoubler d’affirmations positives quand ils se comportent bien.

[1] Une des neuf divisions académiques de l’université Johns Hopkins aux États-Unis.

Astuce n°5 : montrez l’exemple

« Les parents sont le modèle ultime pour les enfants. Chaque mot, chaque mouvement, chaque action produit un effet. Rien ni personne n’a plus d’influence sur un enfant que ses parents. » — Bob Keeshan.

Les enfants sont des copieurs, c’est bien connu. Ils prennent exemple sur leurs modèles pour apprendre à bien se comporter, et reproduiront les comportements positifs et négatifs qu’ils observeront. Les pédopsychiatres s’accordent sur la vérité suivante : les enfants apprennent à se tenir, à agir, et à gérer les situations dans lesquelles ils se trouvent en observant leurs parents.

Si vous voulez que vos enfants pratiquent des activités qui amélioreront leur culture générale, vous devez montrer l’exemple. Si vous le pouvez, jouez d’un instrument, chantez, dansez, dessinez, soyez créatif et exprimez-vous, même si vous vous sentez bête en le faisant ! Faites des choses que vous aimeriez voir vos enfants faire : lisez des livres, écrivez, cuisinez, cousez, faites du jardinage ou de la peinture.

Mais ne vous mettez pas trop de pression à essayer d’être parfait et à ne jamais échouer devant eux ! Ce n’est pas le but recherché.

Il est impératif que les parents montrent l’exemple, mais nous apprenons tous de nos erreurs et être honnête avec ses enfants vis-à-vis de vos erreurs leur permettra de mieux gérer leurs propres échecs.

La docteure Marilyn Price-Mitchell, une psychologue du développement, rappelle aux parents que « les erreurs améliorent l’apprentissage des enfants ». L’expérience qu’ils vont tirer de leurs échecs est tout aussi importante que celle qu’ils tireront de leurs réussites.

Quand vous leur montrez l’exemple, vos enfants ont plus tendance à :

  • respecter vos talents et vos capacités
  • coopérer
  • s’intéresser intrinsèquement à un sujet ou une activité et à persévérer
  • associer l’activité qui vous a permis de vous rapprocher à des souvenirs positifs

Rappelez-vous le dicton « la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre », et agissez en conséquence !

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